Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai toujours eu un faible pour les défis impossibles. Et croyez-moi, agrandir sa maison quand on a le budget d’un étudiant fauché et les compétences en bricolage d’un pingouin, ça rentre carrément dans cette catégorie. Tout a commencé le jour où j’ai essayé de ranger mon aspirateur dans un placard déjà plus bourré qu’un oncle à Noël. C’est là que j’ai eu l’illumination : soit je jetais l’aspirateur (et encourait la colère éternelle de ma mère), soit je me lançais dans l’aventure de l’extension. Devinez quelle option j’ai choisie ? Allez, attachez vos ceintures, on décolle pour l’aventure la plus poussiéreuse de votre vie !
Pourquoi j’ai décidé de me lancer dans ce bazar
Vous vous demandez sûrement pourquoi je n’ai pas simplement déménagé, comme toute personne sensée l’aurait fait. Eh bien, laissez-moi vous expliquer. Déménager, c’est un peu comme changer de shampooing : on pense que ça va tout résoudre, mais au final, on se retrouve avec les mêmes problèmes, juste dans un nouvel emballage. Et puis, j’ai mis tellement de temps à dresser mes voisins (oui, comme des petits chiots) que l’idée de recommencer me donne des boutons.
Non, agrandir sa maison, c’est comme upgrader son téléphone : on garde les trucs qu’on aime (comme ce voisin qui tond la pelouse torse nu, petit plaisir coupable), et on améliore le reste. Mon voisin Georges (oui, il s’appelle vraiment Georges, le pauvre) m’a regardé comme si j’avais annoncé vouloir élever des licornes dans mon jardin quand je lui ai parlé de mon projet. “Pourquoi tu n’achètes pas la maison d’à côté ?” qu’il m’a dit. Bien sûr Georges, et pendant qu’on y est, pourquoi je n’achète pas directement le château de Versailles ? Non mais je vous jure, certains vivent vraiment sur une autre planète.
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Les étapes pour étendre son habitat (ou comment perdre ses cheveux en 10 leçons)
1. Le déclic: Ça m’est venu quand j’ai réalisé que je connaissais mieux les contours de mes meubles que ceux de mon propre corps. Les bleus sur mes cuisses ne mentaient pas. J’ai même développé une technique de danse particulière pour me déplacer dans mon salon. Le “Twist du mobilier”, je l’appelle.
2. Le rêve fou: J’ai commencé à imaginer une piscine intérieure, un bowling et une salle de cinéma. Puis j’ai regardé mon compte en banque et j’ai ri. Jaune, mais j’ai ri. J’ai même envisagé un héliport sur le toit, avant de me rappeler que je n’avais même pas le permis voiture.
3. Le retour sur terre: Mon extension allait ressembler plus à une cabane de jardin qu’au château de Versailles. Mais hey, Louis XIV n’avait pas le wifi, alors qui est le vrai gagnant ici ?
4. Les plans: J’ai sorti mes crayons de couleur et j’ai dessiné ce qui ressemblait vaguement à une maison. Ou à un éléphant. Difficile à dire. J’ai fini par appeler un architecte. Autant laisser les pros s’occuper de ça, histoire de ne pas se retrouver avec une porte qui donne sur le vide.
5. La paperasse: J’ai découvert que la mairie adorait les formulaires. En triple exemplaire. J’ai tellement rempli de papiers que j’ai failli développer un syndrome du canal carpien. Mais bon, c’est toujours mieux que de se faire démolir sa nouvelle extension, non ?
6. La quête des artisans: J’ai passé plus de temps à chercher un bon maçon qu’à trouver l’amour de ma vie. Et croyez-moi, les deux peuvent vous briser le cœur (et le portefeuille).
7. Le chantier: Ma demeure s’est transformée en no man’s land. J’ai vécu pendant des semaines avec de la poussière comme colocataire et du bruit de perceuse comme berceuse. J’ai même envisagé de louer mes poumons à la science, vu la quantité de poussière qu’ils ont dû filtrer.
8. Les surprises: J’ai découvert que mes murs cachaient plus de secrets qu’un épisode de Game of Thrones. Des câbles mystérieux, des tuyaux sortis de nulle part… C’était l’Indiana Jones de la rénovation !
9. La lumière au bout du tunnel: Quand j’ai enfin pu voir à quoi ressemblait mon extension sans échafaudages, j’ai failli pleurer. De joie ou de soulagement, je ne sais pas trop. Peut-être les deux.
10. L’emménagement: J’ai enfin pu étaler mes affaires sans avoir l’impression de jouer au Tetris. Quel luxe ! J’ai même pu inviter des amis sans avoir à leur demander d’apporter leurs propres chaises.
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Les pièges à éviter lors d’une extension
1. Sous-estimer le budget: J’avais prévu large. Pas assez large. C’est comme essayer de rentrer dans un jean d’ado : ça passe jamais.
2. Négliger l’isolation: À moins que vous ne vouliez transformer votre extension en sauna l’été et en igloo l’hiver, pensez-y ! J’ai appris à mes dépens que le carton n’est pas un bon isolant, malgré ce que dit mon oncle Bernard.
3. Oublier le rangement: Plus d’espace ne signifie pas forcément plus d’ordre. Croyez-moi, le bordel s’adapte très vite à son nouvel environnement. C’est comme les poissons rouges : ils grandissent pour s’adapter à la taille de leur bocal.
4. Ignorer les voisins: Les tenir informés, c’est la base. Sauf si vous aimez les regards noirs et les pneus crevés. J’ai appris que des cookies faits maison peuvent adoucir même le voisin le plus grincheux.
5. Faire l’impasse sur un bon architecte: C’est comme essayer de se couper les cheveux soi-même. Ça paraît une bonne idée sur le moment, mais on le regrette vite. Surtout quand on se retrouve avec une fenêtre dans les toilettes.
Les avantages insoupçonnés d’agrandir sa maison
1. Vous devenez incollable sur le bricolage: Je peux maintenant disserter pendant des heures sur les différents types de perceuses. Pas sûr que ça impressionne grand monde aux dîners, cela dit.
2. Votre patience atteint des sommets: Après avoir géré les retards, les imprévus et les artisans fantômes, plus rien ne peut vous atteindre. Zen attitude garantie.
3. Vous développez un œil de lynx pour la déco: À force de feuilleter des catalogues, je pourrais refaire la déco du palais de l’Élysée les yeux fermés. Si seulement on me le demandait…
4. Le grand tri s’impose: J’ai enfin pu me débarrasser de ce pull hideux offert par tante Yvette. “Oh, il ne me va plus, quel dommage !” J’ai aussi découvert que je possédais 17 tire-bouchons. Apparemment, j’avais peur de manquer.
5. Votre popularité explose: Avec tout cet espace, vous devenez l’hôte idéal. Préparez-vous à des week-ends chargés et à une consommation de chips qui explose.
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Le mot de la fin
Agrandir sa maison, c’est comme faire un régime : c’est long, c’est dur, mais à la fin, on se sent mieux dans sa peau (ou dans ses murs). Si vous vous lancez dans l’aventure, armez-vous de patience, d’humour, et peut-être d’un ou deux cartons de vin. Vous en aurez besoin.
N’oubliez pas : Rome ne s’est pas construite en un jour, et votre extension non plus. Mais contrairement à Rome, votre extension n’aura probablement pas 2000 ans d’histoire. Quoique, vu le temps que ça prend, on n’est pas loin.
Et puis, qui sait ? Peut-être qu’un jour, des archéologues découvriront les vestiges de votre extension et en feront un site touristique. “Ici vivait un être humain du 21ème siècle qui pensait qu’étendre son espace de vie était une bonne idée. Admirez les restes de son compte en banque fossilisé.”
Allez, je file. Il faut que j’aille vérifier si mon salon ne s’est pas rétréci pendant que j’écrivais. Avec ma chance, c’est bien possible. Bonne chance à vous si vous vous lancez dans l’aventure. Et n’oubliez pas : ajouter des mètres carrés, c’est comme ajouter des chapitres à l’histoire de votre domicile. Assurez-vous juste que ces nouveaux chapitres ne soient pas remplis de factures impayées et de regrets de bricoleur du dimanche !
Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je vais aller profiter de mon nouveau jacuzzi. Ou plutôt, de ma nouvelle baignoire légèrement plus grande. C’est presque pareil, non ?
